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Affichage des articles du avril, 2025

L'absence engendre le fantasme, la présence crée l'alchimie

 Je l’ai vue pleurer à la lecture d’un de mes textes. La journée a continué, nous avons fait ce que nous avions à faire ensemble ce jour-là, mais il y a quelque chose qui s’est réveillé en moi à ce moment-là. J’ai vu quelque chose qui était sous mes yeux mais que je venais de découvrir. De mes deux parents, ma mère a le terrible désavantage d’être en vie et en bonne santé. Mon élan d’écriture s’étant manifesté après la mort de mon père, c’est à travers ce dernier et dans son absence que se sont nourris bon nombre de mes textes. Mais jamais je n’avais écrit sur ma mère. Pas besoin, apparemment, puisqu’elle est encore là. Ce constat me fige. Il a fallu que je voie ma maman exprimer une émotion à mon égard pour que je la voie enfin. J’ai constaté sa présence. Et au-delà de la sienne, j’ai constaté ma propre présence à moi dans cette relation. Mes parents ont toujours été là pour mon frère et moi. Ils se complétaient parfaitement dans leurs rôles, ils ont coché toutes les cases de leur...

Ne plus combler un vide, mais nourrir un plein

Vous connaissez les Sim’s ? Ces bonshommes avec leurs jauges de vie au-dessus de la tête ? Verte quand elle est pleine, rouge quand elle arrive dans le vide ? Et bien c’est comme ça que je vois les gens. Avec leurs jauges colorées. Idem pour moi. Bon, ça, c’était pour introduire mon propos réflectif à venir. On y reviendra plus tard. « Je ne comble pas un vide, je nourris un plein » Cette phrase, elle m’est venue il y a  plusieurs semaines. Je me rappelle exactement où j’étais, c’était sur la route en allant manger chez ma maman, je vois même à quel endroit. En arrivant à destination, je me suis jetée sur mon carnet (oui, j’ai un carnet dans lequel je note désormais toutes ces pensées flash) pour la transcrire. Je comprenais ce qu’elle voulait dire, cette phrase, mais je ne la vibrais pas encore. Au moment où je l’avais reçue, j’étais encore dans mes craintes, mes fuites, mon contrôle des autres et de moi-même. J’étais dans le manque de plein de choses. Beaucoup trop de vide. Une j...

L'éveil est aussi politique

Cela fait maintenant 2 semaines qui j'ai fait le choix d'assumer toutes les parties de moi enfin réunies.  Cela passe par des moments de perchitude, mais également par des moments de description de ma réalité, bien terre à terre (je parle de vomi dans mon dernier texte^^) . Aujourd'hui, je prends conscience que mon chemin à moi, mon rôle de mise en lien et de dénouage de situations passe par quelque chose de finalement bien terrestre : description des faits, ressentis, analyse et plan d'action. Simple, basique comme rapperait l'autre.  Juste de la méthodo. Z'aurez compris si vous suivez ou me connaissez qu'une de mes passions est l'observation du monde qui nous entoure (je suis devenue contemplatrice, je vous raconte pas !), mais aussi et surtout des relations interpersonnelles et tout ce que ça vient révéler des individus (moi compris ^^). Leurs blessures, leurs fausses croyances, leurs peurs, leurs masques égotiques, mais également leurs forces et leur...

Il y a 10 ans, le 1er voyage

Je suis devant l'aéroport, mon amie Fanny vient de me déposer. Je ne sais pas ce que je fous là, et en même temps je n'ai jamais été aussi sûre de moi. Dans ma valise, des santiags, des éperons, un duvet -5° des fringues toutes saisons et une liseuse pleine à craquer. Dans ma tête, des questions. Quand j'ai reçu l'argent du divorce, je savais qu'il fallait que je parte. Je savais aussi que je partirai en compagnie des chevaux. J'étais prête à claquer toute la somme. La seule contrainte serait la garde de mes enfants. Ma seule réalité. Pour le reste : le pays, le montant, le niveau... Rien à foutre, il fallait que je m'en aille. Seule. Toute seule. ça tombe bien, mon amie Laure travaille dans une agence de voyage spécialisée dans les voyages à cheval. Elle connaît mon niveau. Elle me conseille. Dans le top 3 restent : le Pérou, avec le Machu Picchu en solo avec un cheval de bât, la Mongolie, et le convoyage de bétail dans le Montana. Question de logistique en...

Je n'écris pas pour être lue

 Je n'écris pas pour être lue. Vous allez me dire "ben pourquoi tu publies alors ?" Bonne question. J'ai publié 2 livres. Un officiellement. Un officieusement. Le premier est technique, professionnel. Il ne m'implique pas personnellement. Le second est une plongée en moi. Il est moi. Vous pouvez acheter le 1er. Vous ne trouverez pas le 2nd, à moins qu'il ne vous trouve lui-même. Le point commun entre les deux est qu'ils ont été co-créés.  Ils n'existeraient pas sans les rencontres qui les ont précédés. Le 1er a posé le terme d'autrice officiellement sur mon CV. Le 2nd a inscrit au plus profond de moi cette identité. J'ai commencé à écrire à l'adolescence, un journal intime. Dès la fin de l'innocence enfantine, lors de la découverte du monde des adultes, quand les incohérences du monde ont commencé à me toucher. Ma révolte se faisait par mes mots, dans le silence de mes écrits. Puis le monde m'a happée. J'ai de moins en moins écr...

Le développement collectif et le développement personnel sont interconnectés

Hier, j'ai donné une conférence dans le cadre professionnel. Les retours que j'en ai eus me donnent matière à analyse, comme bien souvent, étant donné que c'est comme ça que je fonctionne: j'expérimente, j'analyse, je traduis et je partage . J'en ai donc fait une première analyse managériale. Pour les curieux et ceux qui veulent le contexte, c'est ici .  Et je souhaite en faire un retour d'expérience plus axé "développement personnel". Ben ouais, j'ai bien compris que j'étais là pour décortiquer les liens entre les gens et ce qu'ils nous apprennent sur nous-même. Bref, j'ai donné une conférence à des professionnels. Mes propos ont suscité des réactions. Des réactions "négatives" : déni, colère, justification Des réactions "positives" : acquiescement, sourires, remerciements. Peu importe le sujet finalement. Ce qui m'intéresse, c'est la question de la réaction. S'il y a réaction, c'est qu'i...

Nos enfants nous élèvent

 Je me souviens précisément du moment où je me suis pris cette vérité en pleine tronche. On s'en souvient tous dans la famille. J'avais déjà bien cheminé niveau remise en question de l'éducation de mes filles, à ne plus suivre les dogmes familiaux qui allaient contre certaines de mes valeurs. Je m'étais formée en communication non violente et avais déjà mis en application pas mal de changements. Mais ce jour-là, tout a valsé, dans tous les sens du terme. C'était il y a quasiment 3 ans. Mélia, ma fille de 11 ans alors n'avait pas souhaité petit-déjeuner. Ok, ça peut arriver, pas de soucis. Midi, elle ne veut pas manger non plus. ça commence à me titiller, m'agacer. Elle n'était pas malade, elle était pépouze dans son lit, tranquille. Elle n'avait juste pas faim. Mais elle n'avait toujours pas mangé. Vers 15h, je n'y tiens plus, je monte dans sa chambre, et lui demande de descendre manger un truc. Elle me répond, toujours calme...

Si tu veux Vivre, tu dois commencer par mourir

 Il y avait pourtant des signaux. Mais je ne voulais pas les voir, je ne pouvais pas les voir. Parce que je ne regardais pas au bon endroit. Je regardais à l’extérieur. Pourtant, je commençais déjà à me décomposer de l’intérieur. J’avais eu des flashs de mort, de destruction, de fin. Moi qui étais si douée pour « l’après », je n’avais plus aucune vision à court, moyen ou long terme. Mais je n’avais pas encore la capacité de le voir. Alors j’y suis allée à pieds joints. La nuit noire de l’âme. Ce truc dont pas mal d’auteurs ont pu parler, dans différentes civilisations, à différentes époques, dans toutes les cultures. La nuit noire l’âme, j’en avais eu un avant-goût il y a quelques années. C’était simplement pour me préparer à celle-là. La vraie. La dépouillante. (oui, j’invente des mots, sache-le) Maintenant que j’en suis sortie, je peux en parler. Et parce qu’en bonne vieille âme, j’ai acquis pas mal de savoirs, et qu’en tant que boulimique de connaissances, je me suis documentée ...

L’amour n’est pas une émotion

Etymologiquement, « émotion » signifie « ébranler, mettre en mouvement ». L’amour n’ébranle pas. Il ne met pas en mouvement. L’amour n’est pas une action. L’amour est un état. L’amour se constate. Quand tout le reste est rangé, à sa place. La tristesse fait pleurer. La peur fait fuir. Le plaisir fait sourire. La joie fait rire. L’amour ne fait rien. L’amour ne fait rien faire. Là, je parlais dans le cadre général, l’amour envers tout. Et dans le cadre du couple sentimental ? Et bien c’est la même chose, mais en regard de l’autre. S’il y a une réaction à ce qu’on pense être un état amoureux, que ce soit une réaction « positive » ou « négative », elle est temporaire.  Cela s’illustre assez bien après la période de lune de miel. Au début, les émotions ressenties sont plutôt agréables, et viennent bousculer les amoureux, dans le bon sens du terme. On pense alors que c’est de l’amour, ce grand chamboulement. Que nenni… Ce n’est pas de l’amour puisqu’on a dit que l’amour était un état. M...

L' Éveil, ce coup de pelle dans ta gueule

 C’est un coming-out que je souhaite faire. Pas un coming-out sur ma sexualité. Mais un coming-out sur ma spiritualité. J’ai lutté longtemps contre elle. Je me moquais bien trop des gens que je jugeais perchés, avec leurs chakras, leurs oracles et autres cailloux, moi, la chercheuse de preuves réelles et tangibles. Je me suis tellement moqué d’elle que la spiritualité est venue me chercher elle-même. A grand coup de pelle. L’éveil spirituel, c’est quand ton âme a décidé de reprendre la main sur ton corps. Alors elle essaie doucement hein, toute ta vie. Mais il y a un moment, elle est obligée d’employer les grands moyens pour te faire comprendre que tu as un chemin particulier à prendre et que là, tu vas pas du tout du bon côté. Certains se font éveiller par un burn-out, un deuil ou une maladie. Chez moi, c’est arrivé par un lien particulier. Le lien de flammes jumelles. Un gros coup de pelle dans la gueule. L’éveil ne se cherche pas. Il arrive si tu es destiné à ouvrir les yeux un ...