Ne plus combler un vide, mais nourrir un plein
Vous connaissez les Sim’s ?
Ces bonshommes avec leurs jauges de vie au-dessus de la tête ?
Verte quand elle est pleine, rouge quand elle arrive dans le vide ?
Et bien c’est comme ça que je vois les gens.
Avec leurs jauges colorées.
Idem pour moi.
Bon, ça, c’était pour introduire mon propos réflectif à venir.
On y reviendra plus tard.
« Je ne comble pas un vide, je nourris un plein »
Cette phrase, elle m’est venue il y a plusieurs semaines.
Je me rappelle exactement où j’étais, c’était sur la route en allant manger chez ma maman, je vois même à quel endroit.
En arrivant à destination, je me suis jetée sur mon carnet (oui, j’ai un carnet dans lequel je note désormais toutes ces pensées flash) pour la transcrire.
Je comprenais ce qu’elle voulait dire, cette phrase, mais je ne la vibrais pas encore.
Au moment où je l’avais reçue, j’étais encore dans mes craintes, mes fuites, mon contrôle des autres et de moi-même.
J’étais dans le manque de plein de choses.
Beaucoup trop de vide.
Une jauge de Sim’s qui, même en tentant de la remplir avec des distractions ou des occupations en tout genre, ne voulait pas remonter.
J’étais dans un chamboulement professionnel, j’apprenais chaque jour une nouvelle donnée concernant mon histoire familiale sans en comprendre le sens, mon instabilité émotionnelle impactait mes proches, je me méfiais de chaque nouvelle personne qui tentait d’entrer dans ma vie…
Bref, je tentais de nourrir un puits sans fonds.
Cette phrase tape à nouveau dans ma tête depuis plusieurs jours.
Et surtout elle vibre en moi.
Je décide donc de regarder ma jauge ce soir.
C’est parti pour le moment « analyse et conscientisations ».
Il serait prétentieux de dire qu’elle est pleine, cette jauge.
Je dirais qu’elle contient déjà beaucoup de choses, le puits a disparu, ce qui entre est stable et y reste.
J’y trouve un quotidien épanouissant, une relation incroyable avec mes filles, des liens familiaux dénoués et apaisés, un rythme trouvé avec mes animaux, un travail qui correspond exactement à mes valeurs, des activités artistiques qui m’enrichissent chaque jour, un cercle amical merveilleux, de nouvelles rencontres enrichissantes, des émotions qui ont arrêté de faire les montagnes russes …
Et le truc incroyable, je me rends compte que contrairement à avant, je ne cherche plus à remplir cette jauge.
D’ailleurs, on dirait qu’elle s’auto-nourrit toute seule.
En me guidant vers ce dont elle a besoin.
En gros, une jauge écolo : quasi autonome en énergie.
Je suis surprise de ce constat.
Je ne pensais pas qu’il me soit possible d’obtenir ça seule, moi qui avais jusque là toujours compté sur l’extérieur pour le faire.
Il paraît qu’on appelle ça tendre vers la complétude.
Cette complétude que je traduirais dans les faits par un sentiment de liberté grandissant.
Liberté d’être soi.
Liberté d’être la même en toutes circonstances.
Liberté de ne dépendre de personne.
Liberté de s’apporter soi-même l’amour dont on a besoin.
Liberté de s’affranchir du regard des autres.
Liberté d’aller là où notre cœur nous guide.
Liberté de lâcher enfin prise.
Liberté d’être enfin libre.
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