Chroniques crémolanes, épisode 4 : Plutôt Dallas que Plus belle la vie

 

Ces chroniques sont issues de mes observations et de mon analyse personnelle, elles ne sont en aucun cas une vérité absolue.

Je souhaite simplement raconter et partager le regard que je porte sur mon environnement proche, à travers mon vécu et mon parcours.

Episode 1 
Episode 2
Episode 3 




Nous y sommes, enfin.

Demain soir les urnes auront parlé.

Seulement les urnes.
Parce que niveau dialogue, c’est pas encore ça.

En ce dernier jour de campagne, je fais le choix de revenir sur quelques évènements …
Attention, je préfère prévenir toussuite, ce n’est plus Crémieu, c’est Dallas. Âmes sensibles, s’abstenir.

L’Agora de Crémieu, c’est encore un peu le pôle Nord

Suite à la publication de mon premier article, le nombre d’adhérents au groupe a doublé. Truc de ouf.
À ce jour, il a été lu par 168 personnes. Mon égo littéraire s’est pris une claque avec le constat que les aventures dramatico-politiques de Crémieu avaient plus de succès que mes récits personnels (minute auto promo : s’il n’y a qu’un autre article à lire de mon blog, c’est vraiment celui-ci, vous comprendrez rapidement pourquoi)?
Au final, c’est top. Parce que cela signifie que cet article a été lu par des gens qui me connaissent, qui me croisent, qui me détestent peut-être. Des vraies gens, et pas seulement des yeux derrière un écran à des milliers de kilomètres.

Les deux autres épisodes ont attiré également plus d’une centaine de lecteurs.

Si le nombre d’adhérents à doublé, celui des participants n’est pas encore fifou, ça reste frileux par ici.
Faut dire aussi que j’y suis allée à la sulfateuse niveau cadre de départ, et je suis consciente que ça puisse être délicat quand on est habitué à faire péter la cocotte-minute plutôt que laisser la vapeur s’échapper peu à peu.
Aujourd’hui, les échanges sont faibles en quantité, mais de belle qualité, avec des idées, du respect. On y arrive à la démocratie participative, moi je vous dis !

Pour finir sur ce sujet du groupe, je constate que seuls les candidats de la liste sortante se sont autorisés à publier quelques annonces de leur liste. Et clairement, je les en remercie. Je ne m’explique pas le silence de la liste émergente.

C’était presque un sans-faute niveau com  …

La liste émergente a proposé un modèle de communication à base de vérités et contre vérités sourcées. J’ai beaucoup aimé le format.
Mais y’a un mais (si toi aussi tu as une chanson d’une célèbre comédie musicale dans la tête, c’est qu’on est clairement de la même génération) …
Le truc qui prouve encore que derrière toute la beauté d’un collectif il peut y avoir les travers des individualités…
La liste a publié une interrogation au sujet de l’embellissement actuel de la commune. Tout en disant « nous ne savons pas » (et ça aurait dû en rester là ! L’humilité, la base, on valide !), la phrase supposant que cela était lié aux élections actuelles, sous-entendant que c’était le moyen de la part de la liste sortante de mettre des paillettes dans la vie des crémolans de manière à les aveugler lors du vote, a fait retomber mon enthousiasme comme le plongeur lors de la cérémonie d’ouverture de l’espace nautique olympique.
Nous sommes au mois de mai. Au printemps quoi. Ça pousse de partout niveau mauvaises herbes et c’est, et je ne crois pas trop m’avancer malgré mon bac moins 12 en jardinerie, le moment de planter les fleurs. Comme chaque année.
La supposition de cette communication était orientée et non sourcée.
Parler avec les employés municipaux aurait permis de donner la vérité (ou s’en garder si elle ne faisait pas avancer le schmilblick).
Gageons que cette erreur de trajectoire n’était qu’isolée et que les colistiers se gardent désormais, qu’ils soient élus ou pas, de communication à la vas-y que j’te pousse, méthode jusque-là prérogative absolue du maire sortant.

Une histoire de lettre ouverte

Suite à la réunion publique de la liste sortante, une lettre ouverte signée du maire (et non de la liste), dans laquelle le nom de l’interlocuteur a été occulté, a été publiée.
Il n’est précisé aucun fait de départ, seulement « suite à votre interpellation lors de la réunion publique ».
Je rappelle à ceux du fond qui ne suivent pas, que je suis partie assez vite de cette réunion. Je n’ai donc pas assisté à ce moment.
Je pose donc une question sous cette publication : peut-on avoir les faits exacts ? Je ne demande qu’à faire évoluer mon avis, mais pour cela, ne faut-il pas les circonstances ?
Il a fallu un nombre bien trop énergivore à mon goût d’échanges pour enfin connaître les circonstances, enfin, la vision des faits à travers les prismes d’une personne. J’ai volontairement fermé les yeux sur les attaques personnelles envers moi ou envers les autres interlocuteurs, je n’étais pas en posture de modératrice sur mon groupe. Et en vrai, je m’en tape, ça ne me touche pas.
Si le procédé de la lettre ouverte reste intéressant (j’en ai fait moi-même l’expérience pendant le COVID, en demandant des masques pour les professionnels de santé au supermarché de Crémieu, expérience qui s’est soldée par un succès, avec le soutien du maire d’ailleurs), la manière n’est pas encore bien maîtrisée.
La preuve en sont les virulents échanges que j’ai pu lire ici et là entre certains crémolans, dont des candidats des deux listes.
Franchement, lire des attaques personnelles affichées publiquement entre des personnes que je sais avoir été proches voire amies, m’a fichu le seum.
La preuve en image que l’adhésion à un collectif en vient à dénigrer la relation interpersonnelle.
Eh, les gens, faut savoir différencier la personne des idées du collectif, hein ?!
C’est pas parce que toi t’es fan de Plus belle la vie que tu dois exclure de ta vie toutes les personnes qui s’en moquent…Tu partages certainement autre chose avec elles.
Ben là c’est pareil.

D’ailleurs, ma réponse préférée quand je vois que ça monte un peu en mayonnaise entre 2 interlocuteurs, c’est « allez donc boire un café ensemble ». Toujours remettre de la relation humaine avant tout. Bon, ça prend pas toujours, ça demande un chouïa de remise en question.

Une question de légitimité

Un dialogue équilibré demande écoute et légitimité.
Quand on m’interpelle, suis-je légitime pour répondre ?
Si on me demande mon avis sur la culture du maïs en Amérique Centrale, perso, je m’abstiens.
Je ne me sens pas légitime.
Si on me demande mon avis sur la manière de conduire le changement dans une organisation, là, je peux m’exprimer.
La question de la légitimité est intrinsèque à Crémieu étant donné le fait que le maire n’y habite pas. Et il semblerait que d’autres colistiers non plus.
Personnellement, j’ai moi-même démissionné de mon mandat précédent avec mon déménagement. Quelle légitimité aurais-je à représenter des habitants d’une ville que je n’habite pas ? Evidemment que je la parcours, que j’y connais du monde. Mais à ce jour, je ne vis pas leur réalité.
Je considère donc le maire sortant et les colistiers non crémolans comme usagers de Cremieu. Non habitants.
Pour moi, c’est comme si je votais dans la commune du Var où ma famille a un appartement parce que j’y passe mes vacances.
Mon regard n’est pas le même.
Ma légitimité non plus.
La légitimité est un ressenti personnel.
Je ne dis pas que le maire doit habiter ou ne doit pas habiter Crémieu. Je dis simplement que les faits et les intérêts doivent être énoncés en toute transparence.
Entendre notre Gaby 1er ministre s’exprimer sur la valeur travail ou l’éducation des enfants quand son CV ne montre ni expérience professionnelle du terrain ni progéniture rend ses paroles totalement hermétiques sur moi.
Avoir le droit d’être éligible en tant que propriétaire immobilier n’a pas le même poids à mes yeux qu’être éligible en tant que locataire crémolan. Les réalités logistiques et financières que cela suppose ne sont pas les mêmes.

Dallas jusqu’au bout

Pour terminer sur un truc plutôt marrant, et histoire de dire que cette campagne a été à la hauteur des bassesses jusqu’à la fin, un tract non signé mais ma foi plutôt bien informé a été diffusé nocturnement dans quelques boîtes aux lettres. Un tract dénonçant des actes du maire sortant.
La liste émergente s’est évidemment empressée de démentir.
De là à constater que ce maire a décidemment des casseroles et des ennemis ici et là, il n’y a qu’un pas que chacun est libre de parcourir.
La guerre de l’information.
Cnews n’a qu’à bien se tenir.

Bref, je ne sais pas si je continuerai ces chroniques.
J’ai semé une graine dans un commentaires je ne sais plus où : celui de m’engager à former gratuitement en conduite du changement la liste du maire sortant si elle est élue. Un échange de bon procédé. Je n’ai évidemment pas eu de réponse. Mais je pose ça là.

Peu importe qui sera élu demain.
Crémieu évolue, les crémolans aussi.
Le ou la maire n’aura d’autre choix que de prendre le train de cette évolution.

Les pop-corns sont prêts pour demain.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ôde à cette rue

Petite leçon de manipulation

Il n'y a pas d'âge pour ça