L'ancrage par l'encrage

 Il fallait que je me fasse tatouer.

Cette phrase me tapait dans la tête, j’avais besoin de l’encrer.

Je suis dans une période de tri, de rangement, de classement, autant de dossiers, que de personnes ou de ressentis.
Je sens que le tatouage est une étape nécessaire.

J’en ai déjà 5, chacun représentatif d’une période de ma vie.
Je les aime profondément.
Tous fait par la même personne, celle qui m’a fait entrer en confiance dans ce monde de l’ancrage par l’encrage.

La vie et son évolution naturelle ont choisi qu'un cycle avec ce premier guide vers le tatouage était arrivé à son terme.

J’ai tapé « tatouage énergétique » et « Isère » dans google.

Et j’ai vu apparaître immédiatement Onirix Studio, puis « Paladru ».
Le nom m’appelle déjà, et le lieu répond à mon critère de proximité.
Je sais déjà que ce sera là, je ne vais pas chercher plus loin.
Je ne vais même pas regarder la page Facebook, l’Insta ou le site web.
J’envoie un mail.
Je parle de cette phrase qui tape et que j’ai besoin d’encrer.

Lise me répond et m’explique alors sa manière de fonctionner.
Nous convenons d’un rdv en visio.

Je me sens soulagée, la phrase a déjà un peu disparu de ma tête.
Le jour du RDV arrive, je me connecte, je la découvre.
Au bout de 3 minutes, je savais pourquoi j’avais été envoyée vers Lise.
En gros, j’ai kiffé son énergie.
Je lui parle alors du réalignement que je suis en train de faire chez moi, et mon besoin de me reconnecter à ma part féminine que j’ai délaissée.
Quand elle m’évoque des momies tatouées alors que l’écriture n’existait pas encore, je savais qu’elle allait beaucoup m’apprendre.
J’étais déjà convaincue.
Puis elle m'explique les différents types de tatouages qu’elle proposait.
C’est quand elle a parlé du tatouage intuitif, à base de symboles, que ça a fait « Tilt ».
En mode totale confiance.
C’est ça que je veux, c’est ne pas savoir ce qui sortira de ce qu’elle ressent de moi et pour moi.
J’ai dû lui dire un truc qui signifiait : «  oui, oui, ok, on va se voir, et dans pas longtemps, et tu feras bien ce que tu devras faire à ce moment-là ».
Nous convenons d’un RDV au studio, pour la 1^ère expérience.
Et j’ai immédiatement oublié la phrase dans ma tête.

Le jour de la 1^ère expérience arrive.

Je suis sereine, c’est mon moment pour moi.
Je rencontre Lise, et j’entre dans le studio.
Instantanément, je suis ailleurs.
Et en totale confiance.

Pendant 2h30, Lise me fait plonger en moi, à l’aide de différents outils. Je passe par toutes les émotions, je sens que déjà, ça change beaucoup de choses chez moi.
Lise a compilé toutes les informations dont elle a besoin pour laisser parler son intuition et sa créativité pour le dessin.
En ce qui concerne l’emplacement sur le corps, c’est à ce dernier qu’on demande. Alors qu’au départ je n’avais pas d’idée arrêtée sur le lieu du tatouage sur moi, dans les jours qui ont précédé cette rencontre, un point commençait à se faire sentir sur mon corps.
Quand Lise a exercé des pressions ici et là pour « l’interroger », le seul endroit où mon corps ne réagissait pas était celui du point.
Ce sera là.
On décide de la taille approximative.
Je lui montre à peu près ce que j’imagine.
Elle mesure.
Et je souris quand elle m’énonce le nombre de centimètres.

Nous décidons de la date du jour J.
Idem, aucun hasard apparemment.

Je rentre chez moi apaisée.
Etrangement, je n’ai ni hâte ni peur d’être au jour J.
Je sais simplement que je vais retrouver le pouvoir hypnotique de l’aiguille sur ma peau, et rien que ça me fait planer de bonheur.

Au bout de quelques jours, je reçois un premier mail, qui détaille par écrit, sans dessins, les symboles proposés par Lise.
Je suis dans un train, je prends le temps de m’en imprégner. Il y a de l’antique, du médiéval, du taoisme, de l’architectural, de l’historique…
Je suis impressionnée par la diversité des propositions et des interprétations que Lise en fait à la lueur de ce qu’elle a cerné de moi.
Sur les 4 symboles proposés, un me dérange.
Me répulse.
Même si je comprends le message et pourquoi Lise me l’envoie, j’y vois de la violence.

Je le partage à Lise.
Elle me propose un autre symbole.
Une évidence.
Il fallait qu’il y soit, il fallait que je refuse la violence pour qu’on m’amène la douceur de ce tracé.

Lise me demande de sélectionner les symboles.
Impossible.
Ne pouvant choisir, je décide des les classer selon leur importance à mes yeux.
Lise verra bien ce que ça lui inspire.

Quelques semaines plus tard, je reçois la 1^ère maquette.
Je suis avec une amie, artiste et amatrice de tatouage.
J’ouvre le mail en sa présence.

Et bien vous savez quoi ?
Je suis incapable de vous dire s’il m’a plu.
Je me suis rendu compte qu’en laissant tout le pouvoir de la création à Lise, je n’avais rien créé dans ma tête et ce dessin ne me parlait absolument pas.
Mon amie a bien vu ma dubitativité.

Sauf que dans le mail, Lise précisait bien que c’était le début du travail à 2.
Et c’est ce qui s’est passé.
Je lui ai partagé mes ressentis sur le dessin, sans parler du visuel en lui-même, mais de ce qu’il me faisait ressentir.
Et en même temps, dans ma tête, commençait à se dessiner ce tatouage.

Quelques jours plus tard, je suis en forêt quand je constate le mail de Lise.
Je décide de l’ouvrir, je suis bien ici, à l’ombre avec le chant des oiseaux.
J’ouvre le dessin.
« Wow »
Et c’est ce que j’ai écrit à Lise immédiatement.
C’est lui.
La forme que je voyais.
Et tous ces détails que je ressentais sans les avoir dessinés.

4 jours plus tard, je pénètre à nouveau dans le studio de Lise.

La suite de l’expérience, elle est intime, personnelle, intraduisible, hors-sol.
C’est sentir l’ancrage par l’encrage.
Physiquement.
En pleine conscience.

Ce tatouage est totalement différent des autres.
Il est moi aujourd’hui.

Le lendemain de la séance, sentant déjà son énergie agir sur moi, je rapportais à Lise : « j’ai l’impression que c’est une horsole, enfin une bouloge, une boussole et une horloge quoi »

Et c’est ça, j’ai un truc hors-sol qui me guide aujourd’hui.
Merci Lise d’avoir été ce canal entre ciel et terre le temps d’un instant.