Réfléchir...

 Ce terme prend un tout nouveau sens pour moi depuis quelques temps…

Jusqu’à il y a peu, pour moi, la réflexion post action était un acte de notre mental.
Mental qui rejouait les scènes vécues, et qui pouvait nous bombarder de « j’aurais dû faire ça » ou « j’aurais dû dire ça ».
Bref, une pollution cérébrale inutile parce que ce qui est passé, est passé.
Terminé.
On ne peut pas revenir dessus.

Je privilégiais donc la réflexion pré-action.
Celle qui permettait de ne pas agir dans l’émotionnel, de mesurer l’action.

Mais au final, je percute que ce n’est pas mieux.
Puisqu’on est dans l’anticipation, la planification.
Et donc dans le doute.
Doute qui peut être un frein à l’action.

Cette dernière semaine, j’ai pris le temps de vivre.

Juste vivre.
Me laisser guider par mes pieds, mon corps.
Ecouter ma faim, ma fatigue, mes envies.
Ressentir ce qui m’était amené.
Ecouter, voir ce qu’on me proposait.
Être avec les personnes qui m’apportaient la paix.
Eviter celles qui la dérangeait.

Bref, vivre au présent, sans aucune réflexion pré ou post action.
Du moins, sans aucun mental ruminant ou projetant.
J’ai débranché le cerveau.

Et c’était bon.
Vraiment bon.

Cette semaine a pris fin, et l’analyste que je suis se remet en marche.
Le cerveau s’est rebranché tranquilou.

Je réfléchis à nouveau.
Et ça me fait sourire.

Parce que je ne réfléchis pas à ce qui s’est passé, aurait pu se passer ou se passera peut-être.
Mais parce que je me réfléchis moi.

Une ironie quand une partie de mon activité consiste à proposer des « rencontres miroir ».
Des rencontres qui ont pour rôle de refléter ce que je vois de la personne en face.
De réfléchir cette personne.

Cette semaine, je me suis réfléchie.
Sans en avoir conscience.

Cordonnier, mal chaussé, blablabla…

Une réflexion juste est immédiate.
Le miroir ne renvoie pas son image en différé, ou ne projette pas ce qui sera demain.
C’est ce qu’on fait de cette image qui peut activer le mental.

Prendre conscience de cette simultanéité de retour sur action est assez apaisant finalement.
Et ça me fait marrer, puisque c’est exactement la même thématique que je traitais dans le dernier podcast de l’Alchimiste Sociale, mais à travers la question du langage oral.
Quand l’autre, par sa réaction ou sa non-réaction face à nos mots, nous renvoie en simultanéité notre niveau de cohérence pensées/paroles/actes.

Être juste, aligné, dans le lâcher prise, c’est être en permanence réfléchi par l’extérieur, de voir son propre reflet intérieur et de l’accepter tel qu’il est.
Au présent, dans l’instant.

Bref, je m’appelle Aurélie, et aujourd’hui, j’ai enfin capté ce que voulait dire réflexion.
(Bonjouuuuuuuuuuuur Auréliiiiiiiiiiiiiiiiie)




 


Commentaires

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés

Ôde à cette rue

Petite leçon de manipulation

Chroniques crémolanes, épisode 1 : " Mais pourquoi tu viens remuer la merde ? "