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Affichage des articles du novembre, 2025

Zaïa, étincelle

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 Zaïa est morte. Son corps n’est plus. Pourtant elle est partout. Elle est sur tous les réseaux sociaux. Elle est dans les commentaires des personnes qui s’y expriment. Elle est dans la mobilisation des professionnels de l’EHPAD de Crémieu que j’arpente si souvent. Elle est dans les paroles des habitués du café que je fréquente. Elle est dans le regard de ses amis que je côtoie. Elle est là. J’ai mis le temps avant de pouvoir m’exprimer sur ce sujet, moi si prompte d’ordinaire à vite analyser ce qui se passe autour de moi. Pourtant, j’avais tout pour le faire, dans mon regard d’alchimiste sociale. Un évènement terrible qui touche ma cité, mon laboratoire d’analyse à ciel ouvert. Un lieu de travail dans lequel je connais nombreux acteurs. Des relations m’ayant permis de suivre dès les premiers instants, quasiment en temps réel, le ressenti des personnes ayant connu Zaïa. Un contexte professionnel qui me fait travailler justement sur le sujet sociétal hommes/femme...

Nos utérus, nos (mauvais) choix

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 A l’origine était l’équilibre. La femme et l’homme. Deux opposés complémentaires. La femme, le réceptacle, l’intériorité, l’être. L’homme, le bâtisseur, l’apport extérieur, le faire. Destinés à procréer, à faire du 1+1 =3. Et puis ça a merdé. Pourquoi ? Parce que c’est le but de la vie : expérimenter, améliorer, tenter, échouer, et peut-être réussir. Essais-erreurs, cycles. Dans notre cycle à nous, c’est le patriarcat qui a été tenté. Coupé de sa source, déconnecté des cycles de la nature et du temps par la sédentarité et la maîtrise illusoire des ressources naturelles pour (sur)vivre, l’homme s’est détaché de son guide naturel qu’est la femme, et a mis son pouvoir d’action non plus au service de sa procréation complémentaire avec elle, mais dans le contrôle de son corps, à l’image de ce qu’il a tenté de faire avec le reste de son environnement. La femme, surveillée, contrôlée, emprisonnée, n’avait plus que son propre utérus et la maîtrise de ce dernier co...

Le chemin

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Un début, et une fin. Un point de départ, une arrivée. Entre les 2, un parcours, une route, un chemin. La vie n'est qu'une succession de différents tracés. Tous initiés par une rencontre.  Avec une personne ou une situation. Ce qui va nous faire prendre à droite ou à gauche. Parfois consciemment, parfois inconsciemment. Parfois nous savons avant pourquoi prendre cette direction, parfois nous le découvrons plus tard.  L'important est de suivre, de se suivre. Tout est mouvement. La stagnation n'existe pas, la Terre continue de tourner même si nous nous pensons en pause. Nous avançons malgré nous. Parfois, nous cherchons à anticiper nos pas. Par peur de tomber. Parfois nous les retenons. Par peur de nous tromper.  Et un jour, on lâche. On lâche la prise sur l'avant et l'après. On arrête de chercher le sens.  On y va. Même si c'est confus, même si c'est dérangeant. Alors, on avance, on découvre le rythme qui nous est simplement proposé. Simplement. On pr...

Réfléchir...

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 Ce terme prend un tout nouveau sens pour moi depuis quelques temps… Jusqu’à il y a peu, pour moi, la réflexion post action était un acte de notre mental. Mental qui rejouait les scènes vécues, et qui pouvait nous bombarder de « j’aurais dû faire ça » ou « j’aurais dû dire ça ». Bref, une pollution cérébrale inutile parce que ce qui est passé, est passé. Terminé. On ne peut pas revenir dessus. Je privilégiais donc la réflexion pré-action. Celle qui permettait de ne pas agir dans l’émotionnel, de mesurer l’action. Mais au final, je percute que ce n’est pas mieux. Puisqu’on est dans l’anticipation, la planification. Et donc dans le doute. Doute qui peut être un frein à l’action. Cette dernière semaine, j’ai pris le temps de vivre. Juste vivre. Me laisser guider par mes pieds, mon corps. Ecouter ma faim, ma fatigue, mes envies. Ressentir ce qui m’était amené. Ecouter, voir ce qu’on me proposait. Être avec les personnes qui m’apportaient la pa...