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Affichage des articles du juin, 2025

Pour tous les papas

 Pour tous les Papas, Pour mon papa à moi, le biologique, celui qui m’a élevée, celui qui m’a donné son nom, celui qui se levait aux aurores pour m’emmener à mes compétitions de badminton, celui qui m’a fait sniffer de la fumée au circuit du Castellet pour une course de camions, celui qui ne savait pas nager mais qui adorait me voir dans l’eau, celui qui m’a créé un petit frère, celui qui m’a fait poser des post-it coloré sur un cercueil pour le transformer en phénix, celui qui a fait de moi une fille. Pour le papa de mes filles, celui qui m’a accompagnée de l’adolescence à l’âge adulte, celui qui m’a prêté son nom, celui qui m’a fait découvrir la fraternité du rugby, celui qui m’a montré comment poussaient des patates, celui qui m’a mise au volant d’un pick-up, celui qui m’a fait découvrir la Martinique et le rhum, celui qui m’a éduquée à la pose de placo, celui qui m’a regardée intensément à la naissance de chacune de nos filles, celui qui est présent aux matchs de hand ou po...

Cercles de femme et sororité : de dubitative à convaincue

 Je suis féministe. Je ne suis pas anti-hommes : je suis pro reprise de leur propre pouvoir par les femmes elles-mêmes. Jusqu’à récemment, je pensais agir en ce sens dans mon coin. Politique, moto, militantisme… J’allais là où étaient les hommes pour prendre ma place dans ce monde patriarcal. En parallèle, mon éducation envers mes filles allait dans le même sens : « mes filles, soyez et restez libres de vos actes et vos paroles » Je voyais bien passer ces trucs de « tentes rouges » ou « cercles de femmes ». Mais ça ne me parlait pas. Pas encore. Je sentais que les choses avaient déjà un peu bougé en moi quand je me suis mise à ne plus jalouser les femmes qui osaient, mais à les admirer, à m’en inspirer. Merci les réseaux sociaux pour ça (Marie s’infiltre, cœur sur toi, je te détestais, maintenant je te kiffe) Mais je ne ressentais pas le besoin de me réunir entre porteuses d’utérus pour échanger sur les problématiques féminines. ...

La musique, art du partage de la confiance...

 Mes parents m’ont inscrite au solfège en CP. Je ne me rappelle pas avoir demandé à faire de la musique. Je ne me rappelle pas qu’on m’ait laissé le choix. Aucun de mes parents ne jouait de la musique. J’ai compris bien plus tard qu’ils avaient souhaité régler cette lacune qui leur était propre à travers mon frère et moi. En CE1, il a fallu choisir un instrument. J’étais déjà attirée par le piano, mais étrangement, je me souviens avoir ressenti que cet instrument était alors bien trop impressionnant, trop noble pour moi. Mon choix s’est alors porté vers un instrument bien plus modeste. La flûte traversière. Et là a commencé le cycle classique des enfants, puis ados musiciens : les cours de solfège, de flûte, l’harmonie, la pratique quotidienne, les répétitions, les auditions, la classe musique au collège, et même l’épreuve musique au bac. Je détestais le solfège. Je ne comprenais rien. On m’obligeait à apprendre les clés de Fa et d’Ut quand je n’avais besoin que...