Coeur et plume

  𝐉𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐚𝐥𝐥𝐞́𝐞 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐦𝐞𝐬𝐬𝐞 Oui m’sieurs dames. Je suis allée à la messe. Mais que s’est-il passé Aurélie ? Petit flash-back perso. Je suis issue d’une famille aux origines catholiques. J’ai subi le caté, ai fait ma 1ère communion et ai suivi ma mère lors de quelques messes. Les seules qui ne me faisaient alors pas bailler étaient les messes de Noël, celles où on retrouvait chaque année les anciens du caté, l’occasion de voir au fil des ans les enfants s’ajouter et les rides apparaître. Je n’y allais qu’avec ma mère. Pas mon père. Mon père avait un compte personnel à régler avec la religion. Une histoire qu’aujourd’hui je comprends et accepte. Les seules fois où il avait accepté de rentrer dans une église ont été pour mon mariage et les baptêmes de ses petites-filles. Parce que oui, j’avais fait alors perdurer la tradition catho sans me poser de questions. J’étais catholique parce qu’on m’avait dit que je l’étais. Puis il y a eu Eden. Eden, c’était ma chienne, m...

  Cette moto, sur le papier, elle date de 2006 , elle a 46000 km, une batterie neuve, plein de trucs qui fonctionnent bien (factures à l’appui sur demandes), elle fait le job qui lui est demandé. Mais cette moto, ce n’est pas que de la ferraille, des roues et de la mécanique. Oh non. Elle n’est pas dans ma vie depuis longtemps, puisque je l’ai achetée il y a seulement 3 ans. Quelques mois après avoir obtenu mon permis. La moto, c’était pour moi le lien avec mon papa. Je le revois tellement ému le jour de ses 40 ans en découvrant la Yamaha 600 Diversion que famille et amis lui offraient, lui qui avait posé le casque depuis bien longtemps… Il a alors pu me faire découvrir ce monde. La liberté ressentie, mais également les risques. Il m’a offert ma DT50 quand j’ai eu 16 ans. Ma première complice. Mon jean se souvient encore de notre première chute. Puis j’ai laissé peu à peu la liberté disparaître et la peur du risque envahir ma vie. Passer mon permis moto pour mes 40 an...

 Elle est dans le sourire de ton enfant qui lève la tête de son bol le matin. Elle te murmure que tu vas passer une bonne journée. Elle est dans la crotte de pigeon qui te tombe dessus au moment où tu étais au téléphone avec ce client que tu détestes. Elle t’invite à comprendre pourquoi tu t’infliges encore cette personne. Elle est dans le billet trouvé par terre juste après t’être dit que c’était décidé, tu quittais ton job pour vivre de ta passion. Elle te montre que tu es visiblement sur le bon chemin. Elle est dans cette panne de voiture qui te fait rater ce RDV que tu avais eu tant de mal à obtenir et pour lequel tu aurais vendu père et mère. Elle te console en te disant que tu faisais fausse route, et que tu dois garder tes parents. Elle est dans le bâton que ton chien te ramène, pour t’inviter à jouer avec lui. Elle t’amène à prendre ce temps de connexion pour vous 2. La guidance n’est pas uniquement dans les oracles ou les étoiles. Elle est partout. Tout le temps....

 Je n’avais pas encore réussi à illustrer cette phrase d’Echkart Tolle que j’adore. Celle qui à mes yeux se traduirait par : seul vivre l’instant présent, avec un regard neuf dénué de tout jugement, croyances héritées ou construites, permet de se libérer de nos schémas de pensées limitants. En gros, comprendre que si quelque chose me fait peur, c’est qu’il me montre un chemin qui me fera grandir en regardant au-delà de cette peur. Et forcément, pour cela, il faut s’autoriser à vivre, expérimenter, se laisser guider en confiance vers ce qui nous fait peur. Cela va bientôt faire un mois que j’ai pris ce coup de speed à ouvrir cette page. Je ne savais alors pas pourquoi je l’ouvrais, j’étais simplement poussée à ne plus trahir cette partie autoréflexive en moi. Aujourd’hui, j’y vois plus clair. Ecrire, partager, échanger, m’a permis de mieux me connaître, découvrir le chemin. Pendant longtemps, je me suis demandé si ce n’était pas trop prétentieux ou donneuse de leço...

 Quand lors du tournage de « Vivre » Frédéric, un des témoins présent dans le film, a prononcé « la rencontre est fondamentale », ça a éclairé quelque chose chez moi. Mais la lumière était encore faible. Pourtant, la question de la rencontre était le point de départ du film. Une rencontre entre deux personnes qui n’étaient pas censées se rencontrer ici et maintenant. Le mot rencontre et tous ses impacts ont pris de plus en plus de place dans ma tête au fil du temps. Sans autre, pas de rencontre. Sans temps qui passe, pas de rencontre. Sans mouvement, pas de rencontre. La rencontre clé du film a cette particularité que ces 2 personnes-là qui se retrouvent au même endroit au même moment, s’étaient déjà rencontrées auparavant. Des dizaines d’années avant. Autre contexte, autre posture sociale, autre environnement, autre temps. Et autre manière d’être à cet instant. Ces deux personnes, une fois la rencontre terminée, avaient repris leur vie, et grav...

 Il fallait que je me fasse tatouer. Cette phrase me tapait dans la tête, j’avais besoin de l’encrer. Je suis dans une période de tri, de rangement, de classement, autant de dossiers, que de personnes ou de ressentis. Je sens que le tatouage est une étape nécessaire. J’en ai déjà 5, chacun représentatif d’une période de ma vie. Je les aime profondément. Tous fait par la même personne, celle qui m’a fait entrer en confiance dans ce monde de l’ancrage par l’encrage. La vie et son évolution naturelle ont choisi qu'un cycle avec ce premier guide vers le tatouage était arrivé à son terme. J’ai tapé « tatouage énergétique » et « Isère » dans google. Et j’ai vu apparaître immédiatement Onirix Studio, puis « Paladru ». Le nom m’appelle déjà, et le lieu répond à mon critère de proximité. Je sais déjà que ce sera là, je ne vais pas chercher plus loin. Je ne vais même pas regarder la page Facebook, l’Insta ou le site web. J’envoie un mail. Je ...