Une pieuvre qui enseigne
"La sagesse de la pieuvre"
Avez-vous vu ce film documentaire ?
J’en avais entendu parler au moment de sa sortie, notamment
avec toutes les récompenses qu’il a obtenues. Ça n’avait pas attisé suffisamment
ma curiosité à ce moment-là, l’idée de passer plus d’une heure à mater un
poulpe ne devait pas correspondre à mon état d’esprit du moment.
Et puis une personne chère à mon coeur m’a raconté l’importance
que ce film avait eu pour elle, qu’il lui avait permis de ressentir des émotions
en lien avec nous. Et qu’il avait désormais une peluche poulpe avec laquelle il
conversait parfois.
ça, ça m’avait donné bien plus envie de voir ce film qu’un Oscar. Ben ouais, un
film qui donne envie de parler à des objets tu penses …
Me vlà donc à lancer Netflix pas plus tard qu’hier soir.
La claque.
Clairement, c’était le bon moment pour le visionner.
Alors je voudrais pas divulgâcher.
Je vais donc le résumer de deux manières.
Mode basique, factuel, terre à terre :
Un réalisateur de films documentaires en burn-out plonge tous
les jours pour observer la vie d’une pieuvre. Il y a des poissons, des requins,
des post-its, des algues et beaucoup d’eau.
Point.
Voilà, ça c’est en gros mon regard sur ce film au moment de
sa sortie. Avec en plus l’idée que voir autant de flotte me remplirait un peu
trop la vessie à mon goût.
Aujourd’hui, je tente de le résumer en prenant un peu de
hauteur :
Un homme à la recherche de lui-même crée une connexion avec un animal sauvage pour comprendre le rôle de la vie et des interactions complémentaires entre tous les êtres vivants. Il y a des interrogations, des questionnements, des peurs … mais également des réponses, pour cet homme, mais également pour le spectateur.
J’ai surkiffé. Parce que j’ai souri, j’ai eu peur, j’ai pleuré.
Pour une pieuvre.
Et j’ai pas eu envie de pisser.
En outre, je trouve
intéressant de voir la traduction française…
Le titre original est « my octopus teacher » : ma pieuvre professeur.
Clairement, ça m’aurait déjà plus attirée que « la sagesse de la pieuvre ».
Comme si le titre français voulait nous obliger à retirer de la sagesse
universelle (vlà la pression si tu piges rien au film), quand le titre original
nous invite simplement à l’apprentissage personnel (eh ouais, l’article possessif,
les mots ont un sens ), quel qu’il soit.
Pour le coup, cette invitation à regarder ce documentaire
tombe à point nommé.
D’une part sur la forme.
Il se trouve que « comme par hasard », je suis un train de co-réaliser un
film documentaire, qui va s’appeler « Vivre » (ouaip, pour ceux qui suivent
le projet, on vient de changer de nom, z’allez bientôt comprendre pourquoi
#teaser ). Je bloquais alors sur certains enchaînements de séquences, et
notamment comment allier la musique, qui a une place particulière dans le
projet pour le co-réalisateur et moi, aux images et aux paroles. Tout ça à
quelques jours de notre entrée en studio avec la compositrice de la
bande-originale.
Et bien grâce à une pieuvre et ses super tentacules, j’ai dénoué ce fameux nœud
musical.
J’ai analysé les séquences musicales, écouté les différences d’accord, les multiples
variations instrumentales, les liens avec les paroles …
Juste ce qu’il me fallait.
Et hop, premier enseignement de l’Octopus (y’a pas un personnage dans James
Bond qui s’appelle comme ça, d’ailleurs ?)
Et évidemment le fond ( marin eh eh ) ouvre tous mes chakras
et pop-up cérébraux.
Le cheminement personnel qu’a fait, et poursuit, cet homme fait évidemment écho
à mon propre développement et l’analyse que j’en fais.
Voir, ressentir cette connexion entre un homme et un animal est à mes yeux
exactement le lien de connexion le plus pur qui devrait exister entre tous les
êtres vivants, et donc entre tous les humains.
Un amour. Et ce n’est pas moi qui le dis, c’est le monsieur dans le film. Et je
suis complètement d’accord avec lui.
Des liens authentiques et sincères entre tous afin de vivre enfin dans l’acceptation
de la différence de l’autre ( ça c’est beau, en cette période de théâtre politique
tragico-comique, non ? )
Et c’est tout le job de la vie, finalement. Second enseignement.
Cet homme a trouvé la paix en connectant deux mondes, deux éléments, l’eau et
la terre. Ses intentions étaient honnêtes, juste apprendre, et non soumettre.
Et ça met le smile de voir ça, parce que c’est possible.
Je n’avais pas forcément l’intention de faire un texte en
visionnant ce film.
Force est de constater qu’il me donne envie de le faire découvrir, et qui sait,
de permettre à des chakras et des pop-up cérébraux d’autres spectateurs de s’ouvrir
( soigner une peur de l’eau, penser à changer l’eau des poissons, demander à son père de lui cuisiner son célèbre poulpe,
partir en Afrique du Sud, soutenir le projet de film « Vivre", changer d’avis
sur Netflix et son contenu … )
Alors merci à l’expéditeur qui a su une fois de plus me
donner un nouvel ingrédient pour comprendre mes propres pas et inviter d’autres
personnes à le faire si elles le souhaitent.
Comme quoi, une peluche peut vraiment parler.
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