Les humains-étoiles, réflexions entre astrophysique et ethnologie
Il paraît que nous sommes tous des fragments d’étoiles.
Des poussières d’étoiles, même.
C’est l’astrophysique qui dit ça : https://www.nationalgeographic.fr/espace/notre-organisme-est-compose-de-poussieres-detoiles-vieilles-de-milliards-dannees
Comment ça se traduit concrètement quand on est humain sur la planète Terre ?
Comment ça se passe quand une poussière d’étoile nommée Kevin, Apuyaga ou
Lucette rencontre Maurice, Mohammed ou Isabella ?
C’est l’objet de ma réflexion du jour.
Je me suis donc interrogée sur les similitudes et les différences entre humains
faits de chair, de sang et d’émotions et les étoiles composées de gaz et de
matière.
Alors déjà, parlons nombre.
Y’a beaucoup d’étoiles. Genre vraiment
beaucoup. Entre 200 et 400 milliards rien que dans notre Galaxie. Et en vrai,
on ne sait pas combien il y en a, vu que les mystères de l’Univers résistent encore
aux scientifiques. D’ailleurs, existerait-il un nombre pour traduire la
quantité d’astres dans l’Univers ? Si on part du principe que l’Univers
est infini, il sera à jamais impossible de le quantifier de manière rationnelle
et précise.
Pour ce qui du nombre d’humains, c’est bien plus simple,
merci les informations, les données croisées des organisations en temps réel
entre naissances et décès dans le monde entier. Ok, la réactivité est plus
limitée en période de pandémie ou de génocide, mais au final, Google et
Wikipédia s’y retrouvent toujours.
Et pour le coup, le territoire d’occupation est bien limité, défini, kilométré
et tracé, merci GPS, cartographes et Elon Musk.
Y’a une similitude entre étoiles de là-haut et corps humain stellaro-poussiéré.
Ben y’a des étoiles qui brillent plus que d’autres, on va pas se mentir.
Y’en a même qu’on ne voit pas.
Est-ce qu’on ne les voit pas parce qu’elles ne brillent pas ou parce que leur
lumière nous parvient de tellement loin qu’elle n’est pas encore arrivée à notre
rétine ?
L’interprétation qui peut en être faite pour les humains est propre à chacun.
En ce qui me concerne, j’aime observer ces personnes qui sont dans l’ombre
longtemps, par choix ou par peur, et de les regarder s’illuminer peu à peu. Et
un jour, elles brillent, elles sont visibles, enfin.
C’est par exemple la chanteuse qui est portée par sa passion depuis toujours,
mais en proie au doute, qui fait un pas en avant, 2 pas en arrière, et qui un
jour fait le saut de la Foi, elle se met à croire en elle. Et hop, elle brille.
Ça prendra le temps que ça doit prendre.
Tiens d’ailleurs, il y a une différence également en termes de temps.
Sur notre bonne vieille Terre, c’est pas trop l’idée de calculer en
années-lumière.
Imagine, tu sais que ton espérance de vie est de 85 ans, tu as 50 ans, et que
tu sais que tu dois quitter ton job et ton patron toxique pour enfin aller
mieux. Un jour, tu réussis à prendre ton courage à 2 mains, et tu lui annonces
ta démission. Et là, tu apprends que les effets de ta démission ne seront
visibles que dans 6400 années-lumière. Mouarf, autant rien faire hein.
Heureusement, sur Terre, les effets sont visibles assez rapidement : ton
patron devient tout rouge, il te hurle dans un ton moqueur « de toute façon je trouverai facilement
mieux que toi »… mais tu te sens plus léger de savoir qu’après ton mois de
préavis, qui sera certes un peu inconfortable, tu ne croiseras plus ce
personnage insupportable ni dans ton bureau ni à la machine à café. Juste 1
mois, ça paaaaaaaaaaaasse.
Ce qui me fait arriver à une autre comparaison : le
mouvement.
Les étoiles de là-haut bougent. Mais elles sont tellement loin que nos pauvres yeux
humains ne le perçoivent pas.
Les étoiles se rencontrent parfois. Mais idem, c’est tellement loin qu’à l’échelle
d’une vie humaine, et si en plus tu n’es pas en possession d’un observatoire
astronomique, il est rare de pouvoir l’observer.
Donc nous, on a l’impression, quand on est posés tranquilou dans l’herbe qu’on
voit toujours la même chose : la grande ourse, l’étoile du Berger patati
patata. Ok, leur place change au fil de l’année mais c’est un spectacle
immuable. Enfin, si, muable, merci encore Elon et ses copains propagandistes
qui viennent rendre impossible toute photo de ciel étoilé sans passage de
satellite.
(Tiens, j’y pense, ça m’avait marquée lors de mon voyage en Amérique du Sud…
Découvrir un nouveau ciel, une autre partie de la voie lactée… Une expérience
marquante pour moi)
Par contre, là, encore, question d’échelle, les humains, on
les voit bouger, ils se rencontrent. Ils ont l’occasion de croiser leurs
lumières. Ce sont par exemple des amis inséparables, ce sont des relations
professionnelles créatives. Parfois même, ils fusionnent. Ce sont les amoureux,
les parents.
J’imagine que si 2 étoiles devaient se percuter, elles créeraient une lumière
intense. C’est comme ça que je vois les « impacts » d’une rencontre,
qu’elle soit brève ou inscrite dans une durée plus longue.
Et à l’instar des étoiles filantes, il y a des rencontres fugaces qui vont
changer toute une vie.
C’une phrase d’un inconnu croisé un soir et qui vous offre juste les mots dont
vous avez besoin à ce moment-là pour
débloquer une situation ( « vous avez laissé tomber votre portefeuille »
« votre coiffure souligne vos yeux » « eh mamzelle t’es
charmante » « vous ne seriez pas autrice ? « )
C’est un accident de voiture qui vient amputer autant un corps d’un membre qu’un
futur de ses rêves.
C’est un embryon qui ne se développe pas dans un utérus.
Je pourrais développer le parallèle pendant des pages et des
pages…
Mais par respect pour le lecteur pour qui l’astrophysique a autant d’intérêt pour
lui que la marque de perruque de Brigitte Macron (genre moi il y a 3 ans) mais
qui a toutefois fait l’effort de poursuivre sa lecture, je vais tâcher d’en arriver
à ma conclusion du jour.
Il y a des étoiles là-haut.
Il y a de la poussière d’étoiles dans nos corps.
Aujourd’hui, je souhaite simplement remercier les rencontres
qui m’ont faite sentir étoile, d’un jour, d’un mois, d’un an. Même si nos corps
ne se recroisent jamais, ils ont su se guider pou me montrer l’interrupteur ON
de ma propre lampe lampe ou me filer des allumettes pour faire naître une douce flamme.
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