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Affichage des articles du juillet, 2024

Petite leçon de manipulation

  J’écris très souvent à la faveur de la lune. Ce soir, elle illumine mes pensées à des centaines de kilomètres de mon cocon crémolan, mais à quelques centaines de mètres d’une partie de mon cœur. Ici, je suis toujours plus proche de moi. Une intro ma foi fort litteraire pour introduire le sujet du jour, ou que dis-je, de la nuit : la vérité. Qui dit vérité, dit forcément révélation. Ce soir, après avoir passé une journée entre la plage et le canapé en pestant sur mon manque de motivation à ouvrir mes dossiers professionnels, je me suis posée sur les réseaux sociaux. Et là, j’ai découvert que notre présidieu Macron avait, une fois de plus, dégoupillé une grenade lors d’une interview. Mais à la lecture des réactions de tous bords, c’est l’image du mentos dans le coca qui m’est venue. Le mec il a perdu les pédales, ça y est. Je ne vais pas m’étendre sur le côté politique de la chose, je n’ai pas forcément envie de parler séparation des pouvoirs, ou droit constituti...

Il n'y a pas d'âge pour ça

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 Dimanche 5 juillet 2020, 16H C’est l’heure à laquelle son fils l’appelle tous les jours. Il a pris cette habitude depuis quelques temps. Après des mois confinés, ce RDV téléphonique quotidien joue efficacement son rôle de lien entre un fils et sa mère. Aujourd’hui, pourtant, il ne l’appellera pas. À partir d’aujourd’hui, il ne l’appellera plus. Je suis dans la voiture. Dans un tourbillon. Je rentre chez moi. Je n’avais jamais vécu ça. Je ne le revivrai jamais. Je viens de quitter le lieu où le cœur de mon père a choisi de cesser de battre. Il y a quelques minutes encore, je pleurais dans les bras de ma mère et de mon frère à côté d’un sac plastique au sol dans lequel le corps de papa était enfermé, sur cette aire de pique-nique de la route des vacances. La douleur de l’instant était à la hauteur de la beauté du lieu : puissante. Les vacances ne débuteront pas cet été.     J’imagine que toutes les personnes qui perdent un proche dans des condition...

Ôde à cette rue

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Crémieu, début juin 2024 Une tente apparaît en plein milieu d’une rue fréquentée. Du monde dehors, apparemment tous de la même famille. Pas de joie, pas de rires. Des larmes. Une famille crémolane en deuil. La matriarche s’en est allée. Au même moment, un post sur le fameux groupe Facebook de la cité. L’annonce du décès de cette petite dame que je croisais parfois. Cette dame d’origine maghrébine au parcours extraordinaire que je découvre au fil de ma lecture du post. Et des commentaires. Beaucoup de commentaires. Des crémolans. Certains la connaissaient, d’autres non. Et à travers ces témoignages d’affection, de condoléances, c’est tout un village qui entoure cette famille d’amour dans cette période douloureuse. La tente reste plusieurs jours, obligeant voitures à changer d’itinéraire et piétons à naviguer entre les bancs et les nombreux proches de la défunte. Je n’entends personne s’en plaindre. C’est juste normal. Crémieu, 21 juin 2024 Dans cette même rue, quelques ...