Le lien entre capitalisme, patriarcat et dérèglement climatique ... à ma manière
A l’origine, il y avait l’état de nature (poke Rousseau, si tu me lis).
Les êtres vivants, animaux, végétaux, toussa, trouvaient dans leur écosystème
direct de quoi se développer. Si ce n’était plus possible, ils évoluaient ou
migraient.
L’humain, a fait pareil. Chasseur-cueilleur comme ils disent.
Un jour qui n’était pas fait comme un autre, y’en a un qui s’est
dit « flemme d’aller chasser, on peut pas garder des animaux au même
endroit et les regarder copuler pour faire du steack direct plutôt que de
se casser le fion et poireauter des plombes pour les chasser avec nos armes de
merde ? ». ça tombait bien, son pote se disaient aussi que ça
commençait à le gaver de faire des bornes (la mesure métrique n’existait pas
encore, mais c’est pour le récit, t’as compris) pour aller ramasser 3 pauvres
branches de thym.
C’est ainsi que les humains ont commencé à élever des animaux et planter en des
lieux fixes. Et ont donc dérangé leur propre écosystème (qui n’avait rien
demandé, hein).
Donc là, y’a un déjà un hic.
Quand l’intervention de l’humain a dérangé le cycle naturel des autres êtres
vivants.
Je vais commencer par le lien avec le patriarcat, ça va être
rapide.
Imagine t’as galéré à faire tes clôtures, tu t’es fait mordre par des vaches à
domestiquer, t’as construit un abri, t’as fait des semis qui poussent pas parce
que t’as pas encore inventé les lampes UV… Ben tu te dis à un moment que c’est
ton temps passé dessus, et tu vas rester là, donc ben c’est un peu à toi, quoi.
T’as pas envie qu’on te le vole. Et t’as pas envie qu’une fois que t’es plus là
d’autres viennent profiter de tes efforts. Donc tu vas le transmettre à une
personne de confiance, genre ton enfant, puisque tu l’auras élevé (il se sera
fait mordre aussi par les vaches en plus) et qu’il saura gérer.
Mais comment être bien sûr que c’est ton enfant ?
En contrôlant la génitrice pardi !
De nature physique plus imposante, n’ayant pas la fragilité liée à la
maternité, l’homme a pris le dessus « naturellement » sur la femme,
son corps et tout le tintouin pour protéger son enclos et ses épinards.
Je vous fais grâce de la suite, parce qu’on s’est dit qu’écrire des textes sur
tout ça et appeler ça « religion » ça rendrait ça encore + sérieux et
vrai.
Donc là, t’as déjà compris un truc.
Ensuite.
Imagine t’as des vaches.
Mais du coup, t’as plus le temps de chasser ni de récolter.
Et ton voisin, lui il a un potager.
ça tombe bien, il se ferait bien une entrecôte, dis !
Tu regardes son potager, tes vaches. Tu estimes à la louche (ça il l’a inventée
déjà) que ton entrecôte vaut 3 carottes et 2 poireaux, rapport au temps que t’as
passé sur tes clôtures et le temps que ton voisin a passé sur son potager.
Et tu troques avec ton voisin.
En direct.
Là, ça passe encore, parce que bon, ton voisin, il est pas
loin de ton écosystème.
Un jour t’as envie de bananes. Mais t’as pas de voisin qui
fait des bananes.
Mais t’as entendu parler de quelqu’un qui a raconté qu’un type faisait des
bananes, mais c’était loinnnn.
Et t’as grave envie de banane (t’y avais goûté un jour de passage d’un nomade).
Donc tu apprends à ton cheval à tracter une charrette, et tu pars à la
recherche de la banane perdue.
Tu mets des plombes (genre 1 semaine, enfin 6 dodos parce que la semaine n’existe
pas encore), et y’a un vendeur de bananes.
Outre le fait que tu reviendras ici plus tard pour ta retraite
parce que tu as kiffé le climat (et donc que tu bousculeras encore l’équilibre
de ton écosystème d’humain en inventant la charrette, la voiture, l’avion, la
fusée… ) ben tu découvres que le mec il veut pas de tes entrecôtes.
Mais il veut bien des haricots d’un mec là bas dans la colline, qui peut être
veut une entrecôte.
Bref, tu as compris le troc triangulaire et l’argent qui vient se pointer tout
doucement.
L’argent, c’est la somme de la valeur de ton objet de départ
+ le temps que tu as passé à l’obtenir ( le coût de la « dégradation »
de ton écosystème en quelque sorte).
Autant ta vache, elle appartient à la nature, à un truc vrai, un truc palpable…
autant le temps est relatif, propre à chacun, impalpable, non lié à la terre.
Et c’est là que c’est parti en sucette.
Parce que l’argent est devenu un but en soi alors que c’était un moyen.
Parce que le temps où l’argent n’est pas utilisé crée de nouveau de l’argent… Et
pourtant il permet d’acheter un objet, mais pas du temps…
Alors imagine quand tu achètes un plat tout prêt par exemple…
Tu achètes le produit de départ et le temps passé par toutes les personnes qui
l’ont transformé.
Et le lien avec le dérèglement climatique ?
Un être vivant, comme je le disais en introduction, peut trouver dans son
écosystème de quoi se nourrir. Et la terre ne laisse se développer que ce qu’elle
peut nourrir également. C’est un équilibre.
En équilibre en évolution évidemment, avec le déplacement des espèces selon les
évènements climatiques. Mais toujours dans une temporalité liée à l’espèce
elle-même. A un rythme précis.
En créant l’argent, en déconnectant le lien direct à ce que
la nature peut fournir pour nourrir les humains, en y ajoutant la valeur temps,
l’humain a créé un système artificiel de lien à la nature.
La population croît de manière artificielle, bien trop vite pour que la Terre
puisse les nourrir.
Et pourquoi cela semble s’accélérer ? Parce que l’argent se multiplie (ou
se divise !) de manière exponentielle Ben ouais, aujourd’hui, pour une
transaction directe entre 2 humains, il y a de plus en plus d’intermédiaires ( les
administratifs en pagaille, on en parle ?) et donc de valeur temps sur le
bien ou service final que de de produit brut.
L’humain a simplement épuisé ses ressources en se
domestiquant lui-même. Le capitalisme et le patriarcat en sont les outils.
Je ne dis pas que j’ai raison.
Je ne dis pas que j’ai tort.
Cette réflexion est issue d’analyses, d’études des comportements humains et
sociétaux.
Et malheureusement, pour le moment, rien ne vient la démentir à mes yeux.
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